La synchronisation des runners


La synchronisation des runners késako ?

J’ai aujourd’hui envie de partager avec vous une petite théorie que je suis entrain de développer en ce moment et qui me fait pas mal réfléchir dans ma quête de la compréhension du corps et de ses performances. 🙂

Vous l’avez donc deviné, cela concerne la course à pieds et nos amis les runners (débutants et expérimentés).

J’ai décidé de me lâcher un peu et de sortir un article out of the race !

Un petit point sur le running

J’ai constaté qu’il y a une belle montée des nouveaux joggers, un effet de mode ? Peut-être.

Mais j’apprécie de voir cet enthousiasme et même si aujourd’hui je commence à devenir un puriste de la course à pieds (en délaissant la technologie pour profiter pleinement de cet instant de bonheur entre moi, le sol et mon parcours), je trouve que c’est une belle initiative et une grande communauté qui a de l’avenir.

Seul ou à plusieurs, la motivation grandit et au fil de mon expérience, pendant laquelle j’ai eu la chance de courir avec de nombreuses personnes aux profils plus ou moins différents et de niveaux plus ou moins élevé, j’ai fais le constat suivant :

Courir à plusieurs permet aux runners de se synchroniser

military runners

Ne vous êtes vous jamais demandé comment les soldats font pour enchaîner des distances incroyables, parfois avec des équipements peu confortable ?

Bon ok, j’avoue que j’utilise le mot synchronisation comme ça mais je suis pas sûr que vous compreniez ce que je veux dire par là, alors je vais faire comme je fais de mieux : avec des images ! 😀

synchronisation

Dans toute sa simplicité cette image illustre le concept, je pourrai m’arrêter d’écrire l’article là 😀

Donc voilà pour définir la synchronisation, notre poto Wikipédia nous dit que c’est la « Coordination de plusieurs opérations entre elles en fonction du temps. »

Là je vois vos gros yeux s’ouvrir et se dire « T’as fumé quoi Kévin ? Où est le rapport avec le running et les runners ? ». Vous ne voyez pas ? Nous y arrivons, rassurez vous. 😉

Pour ceux ayant déjà couru avec des amis, des camarades, des compagnons, des collègues ou des co-équipiers, n’avez-vous pas remarqué que même quand vous étiez fatigué, désespéré et totalement HS, à mesure où vous suiviez le rythme, vous aviez toujours de l’énergie ?

 Non ? Alors vous n’étiez pas synchronisé. 😉

Oui ? Alors vous vous êtes adaptés à la fréquence de la ou les personnes avec vous et vous étiez synchronisé !

Il y a comme un transfert d’énergie qui s’opère entre les coureurs. Vous bénéficiez de la force de l’autre et du groupe ce qui vous permet d’aller plus loin dans l’effort que seul. C’est un peu comme si vous ne formiez plus qu’UN avec l’autre. Un peu fou non ? Je suis sûr que ça devient un peu plus clair dans votre esprit, le cas contraire, je vais développer un peu plus 😉

Jusque là vous avez suivi, je sens votre enthousiasme pour l’apprentissage et j’aime ça. Allons plus loin ! 😉


Pourquoi la synchronisation entre coureurs fonctionne ?

Je dirai ceci : grâce à notre instinct de survie ! 😉

la synchronisation dans les troupeaux

Observez comme la nature est bien faite. Par instinct les animaux se regroupe en troupeau pour parcourir des distances incroyables sans se fatiguer.

 

 J’aime utiliser la nature comme exemple, car elle regorge de solutions à de nombreuses interrogations et elle permet d’expliquer de nombreux phénomènes que nous vivons au quotidien. Tout est une question d’observation. Bref, je vais pas jouer au biologiste de National Geo pour cette fois…

Le fait de courir en groupe, permet de se décharger personnellement des tâches du chemin et du rythme à suivre pour déléguer à un leader. Vous pouvez par conséquence vous concentrer sur la course en elle-même. Le leader quant à lui va être motivé à courir car il a du monde qui le suit (tiens je parlais d’échange d’énergies 😉 ).

De plus, si vous vous êtes un minimum intéressé à la PNL, vous avez déjà entendu le mot synchronisation (ou mirroring)  dans le cas où vous avez besoin de vous adapter (voir mimer) à un interlocuteur, au niveau de ses gestes et de sa communication. Vous savez qu’en faisant cela il se dégage une synergie incroyable et vous avez l’impression de ne faire plus qu’un avec l’autre.

Vous pouvez faire la même chose en courant ;). 


Comment faire jouer la synchronisation dans la course ?

Passons à la pratique, évitons les grands discours. Je vais vous expliquer comment je fais pour vous donner une idée.

Alors j’utilise cette technique dans les cas suivant :

Suivre le rythme d’un coureur plus expérimenté pour progresser

Courir avec quelqu’un ayant un meilleur niveau que moi représente l’opportunité d’apprendre plus sur mes capacités et de progresser. En général, une personne ayant un bon niveau dans le running va partir progressivement ce qui vous laisse le temps de vous adapter à son allure et de gagner des km/h.

Aider les débutants à courir

De plus en plus de monde depuis le lancement de ce blog me demandent de courir avec eux, car ils souhaitent reprendre du galon et se reconnecter à leurs corps. Je le fais avec plaisir car j’en apprends beaucoup (d’ailleurs cette théorie est née dans ma tête pendant une séance avec une des personne que j’entraîne).

Ce que je fais : Je me synchronise dans un premier temps au rythme de la personne pour qu’elle se sente en confiance (je demande souvent avant de débuter « Cours à ton ryhtme, je te suis »). Puis je prends la main sur le rythme et m’assure de faire varier l’allure suffisamment pour pousser la personne à progresser et atteindre ses limites.

Reprendre des forces quand je suis fatigué

Car faire du sport 5 à 6 fois par semaine, ça fatigue (d’ailleurs vous pouvez suivre sur Facebook mes séances) et que je ne peux pas toujours assumer  la position de leader dans toutes les séances. Donc je m’adapte au rythme des autres pour ne pas avoir à réfléchir (car le cerveau consomme énormément de calories). 🙂

Déterminer l’état d’esprit de la personne avec qui je cours

 Je reconnais le moment où une personne veut se la jouer « compétition » avec moi, si c’est une flemmarde ou alors souhaite réellement s’entraîner.

Parfois cela relève de l’inconscient, mais bien souvent elle n’ira pas l’admettre même si elle le fait en toute connaissance de cause.

Ce que je fais : Je laisse faire. Une personne qui veut se mesurer à moi (généralement des mecs) je n’ai rien à lui prouver. Elle se fatiguera d’elle même parce qu’elle va chercher à m’essouffler alors que je propose des trainings dépassant les 45 minutes, donc où il faut puiser dans l’endurance (et je ne m’arrête pas pour autant 🙂 ).

Quant à celle qui a la flemme. Elle m’ennuie et ça me saoul de voir que la motivation n’est pas là. Donc je vais chercher à couper court, je m’adapte à la situation et augmente le rythme pour la faire avoir un des efforts en moins de temps (d’ailleurs post entraînement, elles ne vont pas chercher à se ré-entraîner).

Pour la personne motivée, suffit de lire les autres ci-dessus 😉 Je l’ aimes car sa volonté alimente la mienne (tiens encore un transfert d’énergie :D)


 Si vous avez aimé cet article. Que cela vous parle. Que vous êtes un coureur en quête de développement. Que vous souhaitez approfondir cette théorie et partager votre expérience.

N’hésitez pas à partager cet article autour de vous et à me laisser un jolie commentaire de votre plume ci-dessous 😉


A propos de Kévin Soya

Coach Sportif en formation perpétuelle et fervent sportif grâce à la pratique de la musculation depuis plus de 7 ans, de course à pieds, de natation et de boxe anglaise. La transmission de ma passion pour le développement des qualités physiques et mentales est devenue une nécessité.

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